Prière d’un petit enfant noir
Le Sénégal est à un tournant de son
histoire. Nous avons besoin de hausser le débat, malgré les coups bas, sous la
ceinture.
Dans le monde, ainsi va-t-il, il y
a:
Le groupe de ceux qui croient en un
fait après mûre réflexion,
Le groupe de ceux qui croient en un
fait par carence ou absence d'analyse,
Le groupe de ceux qui pensent une chose
et disent, agissent dans le sens contraire.
De quel groupe êtes-vous?
Seigneur, puissiez-vous ne pas me,
nous, laisser dans le dernier groupe.
Le groupe de ceux-ci à l'origine de Ta
colère
Le groupe de ceux non étrangers à
l'absence du Basmallah dans la Tawba
Le groupe de ceux à cause de qui
Al Baqarah est long au point que Umar Ibn khattab mit 12 ans à l'assimiler...
Aide-moi aussi à
comprendre.
Ceux qui croient en une chose par
déficit d'analyse ne sont-ils pas à blâmer? Ils ne manquent pas de
jugement, pourtant. Ils sont très pointilleux et perspicaces dans le cadre de
leurs passions personnelles...
Que le premier et le deuxième groupe
s'opposent de manière si radicale me fait peur, car ils ne sont plus dans
l'interprétation, mais dans le déni...On ne peut même plus, comme en
argumentation, parler de cadrage de points de vue, car chacun prend les morceaux
de puzzle qui l'intéressent. Certains rejettent quelques pièces du puzzle parce
que mélangées avec d'autres qui sont maculées de contre-vérités. D'autres
ne veulent considérer certaines pièces que si la Justice le
confirme. Or notre Justice, accordez-le-moi, s'il vous plait, est
bien problématique.
Les Africains ont tellement été opprimés,
floués et contraints à un petit coin de lumière que nous nous battons les uns
contre les autres, avec le doute à croire que le soleil puisse
luire pour tous. Quand la vipère est partie, elle nous a donc laissé
un venin qui ne cesse de nous tourmenter. I have a dream... Je rêve, du
jour où les chefs politiques africains useront (de) leur perspicacité plus
pour sauver leur pays que pour ralentir un concurrent.
Le chef de l'état, certains estiment
qu'il n'est pas à l'origine de cette affaire, car il l'aurait mieux orchestré,
s'il était derrière. Mais les hommes religieux qui lui donnent le bénéfice du
doute le font par principe: le laver de soupçon afin de lui donner une issue de
secours, afin qu'il puisse aplanir une bagarre entre citoyens sous sa
responsabilité. Il s'agit de l'argument de la toute-puissance, en fait.
Quand vous (sur)prenez un chat dans une chambre, sans lui laisser une porte ou
une fenêtre de sortie, il n'aura d'autres choix que de vous sauter dessus. En
réalité, les chefs spirituels, font la différence entre un homme, et une
institution (présidentielle) qui, dans l'absolu, pour quelques raisons que ce
soit, ne devrait être trempée dans de telles obscurités. Ils sont à
peu près les seuls à rester calmes alors que ça bouillonne de partout.
Observer la patience est, certes, une
bonne chose, mais c'est une chose bien difficile à observer dans
l'injustice. Dans la très petite sourate al Asr, Le Tout-puissant nous a
d'abord appelé à la vérité (tawasaw bi-al haqq) avant de nous
exhorter (watawasaw bi-al-sabre) à la patience.
Le diable doit bien ricaner en se
caressant le bouc fauve ...
Malé Fofana PhD
Auteur, Conseiller linguistique et
communication
ComUnicLang-Bataaxel
Sherbrooke, Québec, Canada
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