Moussa Bala et la Maxime de Seriñ Seex


                             La tour de Babel.

Pour bien vivre, 

il faut apprendre à mourir. À partir de là, vivre devient 

facile 

 

Je jure, par la cité,  


Ne vous focalisez pas à  construire la cité au point d'oublier ceux qui y habitent. Car, alors, immanquablement, ceux qui habitent la cité détruiront méticuleusement ce que vous aurez construit. Ces mots de Cheikh Ahmadou Bamba semblent faire échos au chapitre La cité. Après avoir évoqué la ville, l'Unique poursuivit immédiatement en mentionnant ses habitants:

La uqsimu bi Haadha  al balad

Wa anta hillun  bi haadha al balad.....

Certes, pour un développement véritable, éduquer le peuple. Mais aussi ses dirigeants. Espérer construire quelque chose à l'extérieur alors  qu'on est abîmé de l'intérieur semble relever de la plus grande des hérésies.

 

Quand il fut, un jour, demandé à Seriñ Seex, Al Maktuum, comment il fait pour vivre en paix avec son entourage, il dit: "da ma leena bayyeeg li ñu am, bokk ak ñoom li ma am" (je leur ai laissé ce qu'ils veulent, et je partage avec eux ce que j'ai)". Muhammadu Al Mustapha (SAW), lui, clama, haut et fort, que sous son magistère, il s'est donné comme principe de ne jamais donner un mandat à celui qui le réclame.

 

Le geste posé par Moussa Bala Fofana, de Pastef Canada, assez tôt, de ne pas participer à la course pour la candidature au sein de Pastef Canada dans le cadre des prochaines législatives, est un geste de grandeur qui résout bien des équations. Il est à saluer dans le processus des prochaines échéances électorales dont nous ne sommes qu'au début.


Connaissez-vous le jeu "xalaa ma diir bajjo"? Y avez-vous joué? Avez-vous scandé avec conviction "xalaa xalaa doo fi jaar"? C'est un jeu dans lequel un groupe d'enfants devait se serrer les coudes, littéralement, avec chacun et chacune déterminé(e) que la cassure ne vienne pas de lui ou d'elle. Oustaaz Alioune Sall nous signale qu'il serait tout aussi bénéfique que les adultes y jouent aussi. S'ils ne chantent pas haut, qu'ils le soufflent, tout bas, au fond d'eux-mêmes, c'est encore mieux: "la faille, ne viendra pas de moi (xalaa xalaa doo fi jaar)". Une chaîne est aussi forte que la plus faible de ses maillons. Chaque maillon doit avoir dans le ventre le sentiment que Sayyidatuna Mariama eut, à la pensée qu'il fût possible que des idées, si fausses fussent-elles, puissent salir la réputation de sa famille. 


Être patriote, c'est cela aussi. 

 

Chaque groupe politique doit gérer ces questions internes comme on l'a vu avec les membres des coalitions durant les locales. C'est peut-être aussi cela la politique!? Ceci vient s'ajouter au poids du projet à porter par les leaders. Pour ce qui est du Pros, il doit avoir les siennes bien chargées. Le leader du parti Pastef tire aussi surement sa force de sa foi. Le Sublime nous enseigne que quand Yuusufa eut l'opportunité de se rapprocher du roi, il évoqua sa compétence et sa moralité afin de déterminer la place à occuper auprès de celui-ci. Quand Suwaïbu voulut intégrer Moussa (aleyhi as salaam) dans sa famille, les arguments qu'il observa furent: la compétence et l'éthique. C'est, mot pour mot, les conditions que pose le Pros,  comme la clef d'accès dans le cercle Pastef.


Puisse-t-il, avant de tourner le dos, être avec nous, assez longtemps, pour sauvegarder la vision, consolider les racines du parti et de la patrie. Longue vie aussi, vitalité et vision, à tous et toutes  les Patriotes qui se battent pour la grande solution. 


Le don et l'abandon (surrender) sont des conditions à observer, totalement, pour y arriver. 



Moussa, yewwi nga xell yu bari. 


Xoll seddati na


Malé Fofana PhD 

Auteur, Conseiller linguistique et communication 

ComUnicLang-Bataaxel

https://www.comuniclang.com/

Sherbrooke, Québec, Canada

Commentaires

  1. Il est l'un des meilleurs patriotes de part sa grandeur d'esprit et de sa retenue! Si tous avaient cette attitudes les esprits seraient rassurés.

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