L’heure et lueur politique, posture discursive du candidat Sonko
L’arrivée de M. Sonko au Canada
a été mouvementée. Il a raté deux vols et n’a pu embarquer que dans le
troisième, tard en soirée ....
Il aurait presque été
souhaitable que Sonko propose au public (qui l’attendait à Montréal) une raison
politique et populiste (du genre : vérifications ou interrogations
inhabituelles à l’aéroport...).
À la place de jeter la
suspicion sur le gouvernement du Sénégal, ou de crier à l’attaque
mystique ( il y a un public qui carbure à ça aussi ), il a donné avec candeur
les raisons (presque politiquement incorrectes) de la situation...
If this is not some sort of change ...
Il a plutôt préféré courir le
risque de laisser dire (une fois de plus) qu’il manque d’expérience...
Mais au moment présent de notre situation politique, il
semble que ce que disait Coluche soit de mise : ce n’est pas
l’expérience ou les diplômes qui font défaut pour faire bouger les choses, mais
plutôt la probité morale et l’intégrité. Science sans conscience serait ruine
de l’âme (cf. Rabelais).
Dernière chose : M.Sonko dit ne pas être obnubilé par le
pouvoir. Il n’a jamais brigué la direction de Pastef. Il est alors possible de se demander, si
élu, il serait à la hauteur... question pertinente!
Je n'ai pas une réponse, mais deux remarques historiques:
- Il est intéressant de noter que du temps où les
dirigeants politiques étaient aussi des autorités spirituelles, ils ne
confiaient jamais une mission à ceux qui le souhaitaient expressément. Ils
désignaient toujours ceux qui étaient compétents mais qui ne demandaient pas à être
mandatés.
- Martin Luther King jr., qui s’est donné corps et
âme à son combat, n’a jamais voulu être le leader du mouvement noir!!
Au passage, notons qu’il est un fait que le peuple a
tendance à laisser un candidat, élu, se débrouiller seul, qu’on soit du même
parti ou pas.
On a entendu lors de la première élection du président Obama,
Rush Limbaugh, haute figure conservatrice, dire "I hope Obama fails". On est supposé
penser qu’on doit vouloir, quel que soit le candidat élu, qu’il réussisse, pour
le bénéfice du pays. Comme quoi, ce n’est pas qu’en Afrique qu’une telle
mentalité existe...
Toutefois, ceci peut être compréhensible, pas excusable, pour un pays
occidental déjà sur les rails comme les Usa, où les dirigeants font en général du travail de maintien. Par contre, cela l’est un peu moins pour un pays en voie de développement.
Le pays ne peut se faire en un jour par un seul homme
Puisqu'on parle de l’Afrique, invoquons l’argument religieux : Le changement d’un peuple ne se produit pas tant que chacun
de ses membres se mette dans les dispositions avenantes.
Malé Fofana PhD
ComUnicLang-Bataaxel
Cabinet de communication
Sciences du langage et communication
Sherbrooke, Québec, Canada
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