Fibre noire

 

L'enfant ne cessera

De grignoter ses jouets que le jour

Où il comprendra que le caoutchouc ne se mange pas. 

 

Immanquablement, ils tenteront les tenants du pouvoir.

De manipulation en chantage, ils les testeront;

Et n'arrêteront que lorsqu'ils auront apprécié

La profondeur des racines, l'épaisseur du tronc,

La hauteur des branches et la vitalité des fibres.

Alors seulement ils ouvriront les yeux et se rappelleront que le baobab,

Peu importe la force du vent,  jamais sous la pression ne ploie.

 

Cette révolution tant désirée est une chance. 

Une occasion inouïe de cristalliser les songes inassouvis

D'un peuple assoiffé de justice.

 

Si peu arrive-t-il dans le cours d'une génération qu'un homme,

À la faveur d'un bouclier contre les forces de ce monde,

Atterrisse incognito dans la course aux plus hautes destinées d'une nation.

 

Oh si peu arrive-t-il dans la vie d'une nation

Qu'un homme arrive au pouvoir

Sans devoir passer par un second tour,

Terrain miné de compromissions douteuses

Et de promesses arrachées.

 

Un tel homme a une chance inouïe 

D'engager des réformes 

Que n'ose entamer un chef

Au parcours différent.

 

Et ainsi soit-il bâties comme le voyait le Rédempteur 

Réformateur du pays de l'Étoile noire

Des institutions fortes au point que le Diable 

Lui-même peu importe sa volonté

Ne puisse d’un pouce les faire bouger.

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